Mobilité et handicap, un chemin de croix

Les situations dans lesquelles les personnes ont recours au fauteuil roulant sont très variées. Certaines personnes n’ayant jamais marché y ont recours depuis leur petite enfance, d’autres y ont recours parce qu’elles ont perdu la marche, soit brutalement, soit progressivement. Le recours au fauteuil roulant peut être permanent, temporaire ou partiel, entendre pour certains déplacements ou certaines activités. Mais si l’incapacité fonctionnelle est la raison du recours au fauteuil, elle n’est qu’une dimension de l’expérience de la personne. En se confrontant au fauteuil roulant, la personne se confronte à un corps qui devient ou est devenu immobile, mais aussi à un corps que parfois, elle ne sent pas et qui lui échappe. Assise dans un fauteuil, elle fait l’expérience de ce corps différent qu'il est difficile de déplacer chez soi mais aussi et surtout dans l'espace urbain.

Se placer en fauteuil roulant, une difficulté réelle 

Si on prend le seul exemple de la région Ile de France, il apparaît que 274 gares sont « prioritaires » d'ici 2024, afin d'être rendues accessibles aux personnes à mobilité réduite. Mobilité réduite étant un terme savant et non moins politique pour désigner les personnes en fauteuil roulant qui peinent à se déplacer en transports en commun.

Plus de 20 ans après les premières gares accessibles aux handicapés, la carte des transports en commun compatibles avec un fauteuil roulant reste très inégale. Du côté de la RATP, tous les bus parisiens sont équipés d'une rampe d'accès, laquelle permet aux personnes en fauteuil roulant d'accéder et de sortir facilement et en toute sécurité du bus. 67% des bus de banlieue sont aussi dotés de cet équipement. Il convient de rappeler que 12% des franciliens de plus de 5 ans sont en situation de handicap.

Du côté de la SNCF, celle-ci s'est engagé en 2016 à rendre accessible 15 gares par an, aux personnes en situation de handicap. Le budget annuel nécessaire pour ces améliorations est d'une centaine de millions d'euros.

Pour une personne en fauteuil, se déplacer est donc souvent un parcours du combattant. Si la personne habite en milieu péri-urbain ou rural, le seul moyen de mobilité possible reste une voiture adaptée. Encore faut-il que la personne puisse être capable de conduire et d'acquérir ce type de véhicule, avec les frais que cela engage. A contrario, en milieu urbain, même si les politiques prônent un accès à la mobilité pour les personnes handicapées, avec les « Assises de la Mobilité » notamment, se déplacer en transports en commun reste une véritable épreuve pour ceux qui le font en fauteuil roulant.

Quels types de fauteuils pour une meilleure mobilité ?

Il existe une gamme étendue de fauteuils roulants. On en trouve des standards, des légers et actifs, des confortables mais aussi certains sont davantage adaptés à une pratique sportive. Il en existe dans différentes tailles et avec différentes options. On n'y pense peut-être pas de prime abord, mais il paraît important d’essayer ces fauteuils avant d’en choisir un. Cet essai n’est cependant pas systématique. Il dépend du professionnel, qu'il soit revendeur de matériel, pharmacien ou même centre de rééducation, auquel la personne s’adresse pour acquérir son fauteuil. L'idée est de trouver le fauteuil le mieux adapté à chacun qui permette de se sentir bien dans son corps.

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