Les effets du tabac sur l’allaitement

Naturellement, nous savons au combien il n’est pas conseillé à une future maman de fumer pendant sa grossesse et qu'il lui vaut mieux d'arrêter de fumer pendant cette période. Mais quelles sont les conséquences du tabac sur l’allaitement ? Nous nous sommes intéressés à cette question.

Quels sont les effets du tabagisme sur l'allaitement ?

Tout d’abord, le tabac a une forte incidence sur la production de lait maternel, de nombreuses études et méta-analyses le démontre. De ce fait, les femmes fumeuses allaitent moins que les non-fumeuses, et surtout moins longtemps. Une femme fumeuse allaite bien souvent moins de trois mois.

Le tabagisme explique ainsi ce sevrage précoce.

Le tabagisme supérieur ou égal à 10 cigarettes par jour, non seulement, diminue la production de lait, mais modifie aussi la composition de celui-ci. La nicotine diminue vraisemblablement la sécrétion de prolactine, ce qui induit donc à une sécrétion lactée moins abondante. Généralement, les fumeuses pensent moins à l’allaitement, se persuadant elles-mêmes lors de leur grossesse, que de toute façon, elles ne produiront pas beaucoup de lait maternel.

Sur les nourrissons, il faut aussi savoir que ceux qui sont allaités par une mère fumeuse, sont plus enclins aux coliques et aux pleurs. Mais également à d’autres symptômes comme de l’irritabilité, des nausées, des vomissements, des anomalies de la pression sanguine, du rythme cardiaque, et douleurs abdominales.

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Sur un plan général, la nicotine passe rapidement dans le lait. Cela dépend du nombre de cigarettes fumées, de la façon de fumer, et aussi de l’exposition au tabagisme passif. Cependant, le tabagisme maternel ne doit pas être considéré comme une contre-indication à l’allaitement, ce que pensent à tort de nombreuses futures maman !

Le tabagisme maternel n’est pas une contre-indication à l'allaitement

De nombreuses femmes fumant pendant leur grossesse, pensent qu'il est préférable de ne pas allaiter leur bébé, du fait justement qu’elles fument, sachant que la nicotine est nocive.

Il faut savoir que même si le tabagisme n’est pas sans effets sur l’allaitement, le lait maternel reste toujours plus positif que ces inconvénients. Une femme qui fume peut donc allaiter son bébé, et ce, pour une durée d‘au moins six mois, cela reste même recommandé.

L’allaitement maternel reste donc conseillé même pour les mamans qui fument, ou ont fumé durant leur grossesse. Les incidences respiratoires chez les nourrissons de mamans fumeuses, seront plus faibles par la suite avec l’allaitement maternel. De nombreuses études démontrent que l’allaitement à long terme est protecteur pour les enfants, y compris pour ceux qui ont été exposés par le biais de leur maman au tabagisme. 

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Rappel : ce qu’il faut considérer pour une femme fumeuse, c’est que la durée de l’allaitement doit être au minimum de six mois. Les bienfaits de l'allaitement, surtout si celui-ci dure plus de 6 mois, atténuent les méfaits du tabagisme passif chez l'enfant.

Une mère qui fume devrait prolonger au maximum l’allaitement maternel, afin de contrebalancer les effets néfastes du tabagisme passif. Pour limiter l’exposition du bébé allaité par une maman fumeuse, il faut que la maman réduise sa consommation de tabac, fume après la tétée, pas avant ou pendant. En fumant avant la tétée, le bébé recevrait une dose de nicotine dix fois plus forte. Le mieux est bien sûr de ne jamais fumer en la présence de bébé. Mieux vaut attendre qu’il dorme pour fumer sa cigarette à l’extérieur, sur le balcon, ou sur la terrasse.

Pour une maman qui souhaite arrêter de fumer après sa grossesse ou pendant, les substituts nicotiniques ne sont pas contre-indiqués, ni même pendant l’allaitement. Il vaut mieux alors privilégier l'usage diurne des timbres trans-dermiques et privilégier les tétées nocturnes, surtout dans les premiers temps de l’allaitement. Pour une maman qui est une grande consommatrice de cigarettes, et qui souhaite réduire sa consommation voire même arrêter de fumer, là encore, les substituts nicotiniques peuvent être une bonne alternative. En effet, les gommes, les patchs, permettront de limiter les risques, tant pour la maman, que pour le bébé. Même si une dose de nicotine sera forcément ingérée par les deux personnes, elle est moindre que celle de la cigarette, et présentera donc moins de dangers et d'effets indésirables pour le bébé qui est allaité.

Bien sûr, on ne le dit pas assez, arrêter de fumer, tant pour la santé du bébé que pour celle de la maman reste naturellement la meilleure solution. Mais elle n’est pas toujours simple, d'autant plus si la maman est une grande fumeuse.

En conclusion, pour arrêter de fumer une maman doit être soutenue, elle ne doit pas être culpabilisée, pour cela. Il convient de l’informer sur les conséquences du tabagisme, de savoir reconnaître au combien le sevrage tabagique est complexe, il faut valoriser les capacités de la future maman, ou jeune maman. Et si vraiment elle n’arrive pas à arrêter de fumer, et bien, il est malgré tout préférable qu’elle allaite son enfant.

Nous l’avons vu préalablement, le lait maternel même avec une dose de nicotine, sera bénéfique à la santé future de l’enfant. Il sera plus fort pour combattre les petits maux enfantins, mieux immunisé.

La réputation du lait maternel reste effectivement ce qu’elle est, un produit idéal pour le début de vie d’un enfant. La maman fumeuse ne doit plus hésiter sur cette réflexion sur le tabac et allaitement, car l’allaitement restera toujours recommandé ! 


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